Une petite ville sans mémoire – Messidor, 1984

Une petite ville sans mémoire est un roman noir. Noir comme le racisme, comme l’ivresse, comme la respectabilité, comme la lâcheté, comme l’amnésie collective. Où cela se passe-t-il ? Ce pourrait être aux États-Unis ou en Allemagne. Cela pourrait aussi se passer un jour sous nos fenêtres, des fenêtres que l’on n’ouvre pas. Pour ne pas être témoin.

4e de couverture

 

“Une petite ville sans mémoire est certes un récit rapide et vif dont la sécheresse, la rigueur, l’économie des moyens révèlent que l’écriture tendue et maigre de Vailland n’a pas été un épisode isolé dans la prose française de notre temps. N’est-ce pas aussi une longue tradition française qui remonte très loin, jusqu’à Stendhal, jusqu’à la surprenante ductilité de la prose des “Lumières”? Et puis il y a la déontologie du journaliste, du meilleur, celui qui vit certes des mots mais ne se paie pas de mots: en littérature, cette (dure!) école produisit Hemingway, entre autres… Une petite ville sans mémoire fait une assez grande part au mystère, comme un roman policier au mécanisme bien monté. Dans une triste banlieue des USA arrive un certain Mario qui cherche des précisions sur la mort de son ami Rocco, un ouvrier écrasé par un camion.
On comprend peu à peu que Rocco a été assassiné. Mais Mario se heurte à un mur de silence. La petite ville défend son passé, un passé de racisme, d’oppression et de crimes. On a compris que ce récit mené avec maestria et selon toutes les règles du genre est plus qu’un thriller _ ou alors qu’il s’égale à ses meilleures réussites, celles d’un Horace Mac Coy ou d’un Dashiell Hammett _ une profonde réflexion politique et un avertissement”.

Claude Prévost – L’Humanité


“Malgré la peur qui la tenaille, la fille fera parler un étrange personnage : Whi, abréviation de Whisky. Ancien grand honnête homme, défenseur des noirs ; piégé par la ville, par les faux honnêtes gens, devenu la larve qu’il est aujourd’hui.”

André Remacle – La Marseillaise


“Mené avec rigueur et concision, l’excellent roman de René Ballet impose sa marche forcée. Le suspense nous oblige à suivre le regard sans complaisance mais non pas sans tendresse de ce chercheur de vérité”.

Monique Houssin – L’Humanité-Dimanche


…Un roman policier ? En tous cas, il y a des cadavres, mais pas de coupable. A moins que le coupable ne soit la ville tout entière. Un roman noir? Sans doute. Noir comme le racisme, la lâcheté, l’amnésie collective…

La montagne


…Ni roman noir, ni policier, ce roman conduit d’une écriture nerveuse, économe, impose son rythme, entretient le suspense. La sobriété efficace dans la recherche de la vérité, l’intelligence et la finesse de cette réflexion sur l’engagement vous conduisent à le lire d’une traite. Dans nos petites villes sans mémoire, René Ballet a ouvert une fenêtre.

Clarté


Rocco est arrivé, un soir de juin, dans une petite ville ordinaire. Il meurt, écrasé par un camion. Accident sans témoin. Camion non identifié. Affaire classée. Dix-huit mois plus tard, Marco, l’ami de Rocco, débarque dans cette petite ville pour tenter de comprendre. Il questionne. Personne ne se souvient de l’accident, personne n’a connu Rocco, le jeune immigré. La ville entière semble frappée d’amnésie. Peur? Lâcheté? Volonté d’oublier ? Ici, chacun clame trop haut et trop fort ; ”C’est le pays de la liberté et de l’égalité entre les Blancs et les Noirs”…

G.P. – la Vie


… Un roman noir où s’accumulent les cadavres et qui a pour coupable la ville. Difficile de l’arrêter…

Révolution