Soleil froid. Réussite intellectuelle, sentimentale, mondaine : on fréquente les Harcourt comme l’on va admirer ces trapézistes qui ont peaufiné leur numéro depuis vingt-cinq ans. Mais ce couple n’est-il pas qu’un soleil froid? Un jour, Dominique prend un coup de lucidité, comme on prend un coup de froid: toute leur vie, auront-ils fait autre chose que jouer, se jouer des autres et d’eux-mêmes ? Elle part à la recherche des témoins de leurs premières années. Périlleux itinéraire qu’aucune agence ne propose en voyage organisé: “ en individuel seulement… et ça coûte cher…et nous n’assurons pas le retour ». René Ballet a vécu dans les lieux où se déroule le roman. Sorte de bilan, de règlement de comptes ?
4e de couverture
“Quête de soi, quête de l’autre, quête d’un idéal disparu. Quête vaine. Un beau roman de la crise. Le roman de René Ballet, net, nerveux, sans redondance ni bavure, est, au sens plein du terme, une tragédie”.
Claude Prévost – L’Humanité
“La leçon est rude, qui fait du roman “Soleil froid” une œuvre constamment tranchante, posant avec une ironie glacée la question de son origine et de son idéal de vie à une génération d’intellectuels qui, sans toujours s’en rendre compte, a triché, et s’est même dans quelques cas bien connus, retrouvée au Rotary après avoir porté le col Mao”.
Jean-Claude Lebrun – Révolution
« Soleil froid » est à la fois un roman policier, un livre d’aventure, une intrigue amoureuse, une critique de la société : Au sommet de la réussite, Dominique et Thierry sont-ils toujours vrais, sincères ? Ce couple n’est-il plus qu’un, soleil froid ?
Raymond Ménard, Paris-Normandie – 11 août 1989
On a l’impression parfois que le romancier redoute pour lui-même d’aller jusqu’au bout de ce que sa plume lui suggère”.
Jacques Gaucheron – Europe
“ Un roman qui va très loin dans la description d’une société où l’on se regarde dans des miroirs truqués. Pèlerinage sans espoir ou règlement de comptes. Peut-être les deux !”
André Remacle – La Marseillaise
“ Dominique et Thierry sont, en fait, des faussaires qui n’en finissent plus de mimer leurs élans de jeunesse alors qu’ils ont depuis longtemps vendu leur âme. Et le jour où l’un et l’autre admettent qu’ils trichaient leur sera fatal… Ce livre est une quête de l’authenticité, de la vérité de soi”.
Gérard Streiff – Ivry ma ville
L’art de paraître finit par lasser même les plus aguerris. C’est ainsi que les Harcourt, qui s’étaient composé des personnages bourgeois et ouverts, ce qui se fait de mieux dans les milieux éclairés, vont finalement laisser le vernis se craqueler. Dominique, la parfaite maitresse de maison refuse un jour d’être “la complice”. A jouer à vivre, on oublie parfois de vivre tout court. Le retour aux sources s’avérera finalement tragique.
Le Progrès
…Ce couple n’est-il pas un soleil froid ? Un de ces astres lointains, brillant de tous leurs feux mais déjà morts depuis des millions d’années…
Le Peuple
S.Z. (La vie ouvrière)
…Grand reporter, l’auteur fut un ami de Roger Vailland et à travers cette fiction, raconte les milieux intellectuels de l’époque….
(« La quinzaine littéraire”)
“Pourquoi Dominique, à 42 ans, éprouve-t-elle le besoin de remonter le temps, après vingt ans de mariage heureux avec Thierry? Pourquoi décide-t-elle d’entreprendre un voyage conduisant à des sources dont elle aurait pu se passer?… Cet été-là Dominique part sur les traces de Thierry, celui qu’elle connut jadis, ou ne connut pas assez… Mais la recherche des autres pour découvrir la vérité, tourne vite à la contagion : en sort-on soit-même indemne?… Dominique ne retrouve pas grand-chose de la vie passée… Mais elle met la main sur j’essentiel : des êtres humains qui lui font peu à peu distendre le fil qui devait la ramener à Thierry…
Monique Houssin (L’ Humanité-Dimanche)
SOLEIL FROID est à la fois un roman policier, un livre d’aventure, une intrigue amoureuse, une critique de la société… Après « Une petite ville sans mémoire » et « L’organidrame », René Ballet signe là, pour notre grand plaisir, l’un de ses meilleurs ouvrages.