Le Domaine du bout de l’île. L’histoire commence dans le New York des années trente: après le krach, c’est le New Deal mais déjà la Commission des activités antiaméricaines et la naissance de l’underground. On y croise Hemingway, Caldwel, Welles, Kazan, Bessie Smith et Billy Holiday. Univers des grandes sagas télévisées américaines mais implacablement exploré par le cruel regard de René Ballet : il y dévoile les drames et les secrets d’une affaire de passion dans la passion des affaires.
4e de couverture
…” l’amour d’Helen (impétueuse rejetonne Du Pont de Nevers) pour le fils du parangon ministre américain de la justice dévoile les vilains dessous, les haines tenaces entre ces gens de fort mauvaise compagnie. René Ballet en brosse le sagace portrait, pénétrant et sûr; un tableau saillant et vif à la Goya interprétant dans une peinture sans concession la famille dégénérée de Charles V d’Espagne”.
Serge Rémy – L’Humanité Dimanche
“ Avec Le domaine du bout de l’île, René Ballet s’est lancé dans une ambitieuse entreprise de reconstitution panoramique de vingt années (1933-1953) qui ont particulièrement pesé sur l’histoire. Avec, en son foyer central, la saga d’une famille d’industriels américains de lointaine souche française : les Du Pont de…Nevers. On entre dans l’univers fermé des Dupont de Nevers en janvier 1933…René Ballet resserre le cadrage sur Lazare, le financier de la famille autour de qui va désormais s’ordonner la nouvelle configuration qui réunit la fantasque Helen, Michael! et John… En juillet 1937 avait lieu le mariage attendu de Michael et d’Helen… René Ballet effectue alors un saut de seize ans pour nous faire retrouver Lazare Du Pont de Nevers en 1953, aveugle, âgé de quatre-vingt-un ans dans sa résidence cubaine, au côté des iguanes de son parc, auxquels il emprunte son allure de fossile impavide et indestructible. Mais l’empire Du Pont de Nevers possède toujours la botte secrète qui assure sa pérennité. Même si le contexte en apparaît foncièrement différent, on ne peut s’empêcher de penser au Guépard, relu et mis en scène par Luchino Visconti”.
Jean-Claude Lebrun – L’Humanité
“On décèle sous la grille utilisée et les nombreux collages, une belle connaissance du cinéma, de l’art du montage. Les carnets de Boar de ce vieil ours (bear) constituent en effet un véritable régal. Une ponctuation nerveuse, des parenthèses, des tirets, des initiales, des abréviations, les mots composés à rallonge, des registres lexicaux, qui font la part belle à l’argot, enfin, concourent à ce que ce texte instille dans le corps du récit une grande souplesse et la solide matérialité de la langue”.
Alain Leduc – Liberté Hebdo
“René Ballet, ici, s’attaque à un thème fort, l’épopée d’une famille, les Du Pont de Nevers (vous changez le nom de ville et vous y êtes) dont la fortune, singulièrement aux Etats-Unis est considérable. Manifestement, l’auteur a pioché dans les archives et sa documentation est sans reproche, en particulier sur les rapports de l’administration Roosevelt avec le clan Du Pont… ça ne manque pas d’intelligence…”
Gérard-Humbert Goutry – Magazine littéraire
“Sur les traces de Boar et de Michael, nous découvrons ce monde des hautes sphères de l’économie et de la vie politique américaines. Au passage, l’auteur nous fait partager son amour du jazz (Billie Holiday, Duke Ellington, Art Tatum), de la littérature (Hammet, Hemingway, Sade, Rétif de la Bretonne…) et bien entendu du cinéma (Orson Welles)”.
René Vieu – Vie Ouvrière
“Une saga à la manière de celles que nous ont révélées les télévisions américaines avec leurs diverses péripéties se croisant. ..A une différence toutefois: l’écriture agréable, pleine, précise de René Ballet lui donne une toute autre dimension et la différence est majeure”.
André Remacle – La Marseillaise
“René Ballet place son dernier roman dans cette période dorée pour le capitalisme que fut le New deal. Digérée la grande crise de 29 où la sélection naturelle des affaires fit disparaître les organismes les plus fragiles, la grande marche en avant du capitalisme reprenait. Et la proximité de la Deuxième Guerre mondiale ne pouvait que doper une industrie enrichie par les charniers de la Somme et du Chemin des Dames. On côtoie, dans le Domaine du bout de l’île appartenant aux Du Pont de Nevers, rois de la chimie, des missi dominici en costumes noirs de la SS…Et comme aux Etats-Unis tout est spectacle, les Du Pont embaucheront un cinéaste, marxiste, pour dresser leur biographie quand bien même elle dévoilerait quelques dessous peu reluisants…René Ballet signe là son meilleur roman”.
Christian Kazandjian – Révolution
René Ballet s’est inspiré là de faits authentiques avec des personnages qui ont existé, se sont aimés, se sont mariés, mais dont il a imaginé complètement l’histoire d’amour…Le domaine du bout de l’île est une oeuvre de fiction et de réinvention…ll raconte la lutte pour le pouvoir des cadres dans une grande multinationale imaginaire…